S’expatrier n’est pas chose facile. Malgré le fort lien entre le Québec et la France, les différences culturelles peuvent parfois mettre du temps à être intégrées au quotidien. Maité Neumaister est française. Sa famille ayant habité au Québec en 1961, la jeune femme inspirée par l’expérience familiale marquante s’est ensuite passionnée pour cette culture, dans tout l’enrichissement qu’elle porte. Si Maité a passé la plupart de sa vie en France, elle promeut activement la culture canadienne outre-mer. C’est ainsi qu’elle s’engage auprès de l’Association des Femmes Canadiennes à Paris, en tant que responsable des adhésions en ligne, avant de venir s’installer au Québec il y a quelques semaines grâce à un Permis Vacances-Travail (PVT).
L’Association des Femmes Canadiennes à Paris a vu le jour en 1978. La population Canadienne expatriée à Paris était alors essentiellement composée de fonctionnaires emmenant leur famille avec eux: les femmes se retrouvaient donc en terre française sans forcément encore avoir trouvé un emploi ou une occupation. L’association venait répondre à ce besoin de se rassembler autour d’une identité commune, d’une culture à la découverte d’une autre. La culture québécoise est par ailleurs très présente à Paris: librairies québécoises, librairies canadiennes, pubs…
Un ancrage dans le nouvel environnement
Pour devenir membre, il faut que cela ait du sens, que la personne ait un lien particulier avec le Canada. Avoir vécu au Canada permet ainsi de faire partie de l’association, lorsqu’un simple intérêt quelconque pour le pays n’est pas suffisant. En effet, l’association veut créer un réel groupe permettant aux expatriées de trouver là un ancrage dans leur nouvel environnement. Il ne peut y avoir dans l’association plus de 30% de membres n’étant pas canadiens. Elle compte plus d’une centaine de membres actifs aujourd’hui, et s’agrandit d’année en année. Les étudiantes autour de 25 ans sont également très actives: cela leur permet de partager des moments avec d’autres femmes issues de la même culture, de la même histoire, et leur permet de se sentir chez elles pour pouvoir profiter au mieux de leur expérience française.
Les activités de l’association sont diverses: soirées réseautage, marches dans la ville, participation à des cafés littéraires ou causeries, visites d’expositions… Elle travaille notamment avec le Centre Culturel Canadien dans le 7ème arrondissement. Si l’association est ouverte à toutes les Canadiennes, les activités se font essentiellement en français. Une infolettre économique et culturelle est envoyée aux membres.
Finalement, l’action et l’existence de l’Association des Femmes Canadiennes à Paris sont essentielles. Elles permettent un lien social entre personnes issues d’une même culture, pour éviter de se sentir seule et perdue. Aussi l’accueil et la simplicité d’action au sein de l’association permet aux membres de découvrir leur pays d’accueil tout en ayant un cadre rassurant et bienveillant. Tout est mis en oeuvre pour que les opportunités soient optimales et la vie parisienne plus douce.
Maité conclu que l’Association est comme »un petit bout de Canada en France », qui lui a permis malgré ses nombreuses années en France de rester en contact avec une part de son histoire et de son identité malgré l’océan séparant la France et le Canada.
Pour en savoir plus sur l’association et ses actions: https://canadiennesaparis.membogo.com/fr/