En raison de la crise sanitaire, le Festival de films francophones Cinemania sera organisé à la fois dans plusieurs salles de cinéma à Montréal et en ligne. Cette 26e édition marque le renouveau et présentera en avant-première de très grands films récents.
L’année 2020 marque le renouveau du festival Cinemania, qui sera organisé à la fois en salles du 4 au 15 novembre et en ligne du 4 au 22 novembre. Avec de nouvelles figures au sein du Conseil d’administration (arrivées de la productrice Denise Robert et du vice-président de Bell Québec Pierre Rodrigue), un Comité de représentation 100% féminin et une nouvelle identité visuelle, Cinemania entre dans une nouvelle ère. Les organisateurs souhaitent s’impliquer durablement dans le développement du cinéma francophone, faire découvrir au public québécois davantage d’œuvres magistrales et assurer la relève du 7e art, encore plus dans cette période délicate de crise sanitaire qui a fragilisé cette industrie.
Faire rayonner le cinéma francophone au Québec
« L’objectif de l’offre de Cinemania en ligne cette année est de faire rayonner les films que nous avons sélectionné, de les amener chez les Québécois qui ne peuvent pas se déplacer physiquement à Montréal comme ils auraient pu le faire en temps normal. C’est pour nous une manière de transmettre un message positif de constance et de résilience. Face à la Covid-19, nous devons décupler nos efforts, et faire face à la crise car la culture – et par là j’entends le cinéma francophone – est aujourd’hui encore plus essentielle. Nous embrassons également un virage numérique qui complète l’offre de Cinemania : c’est un investissement sur l’avenir tandis que le numérique prend une part grandissante », insiste Guilhem Caillard, directeur du festival. Pour marquer ce renouveau, un nouveau visuel a été dessiné par le jeune graphiste Vincent Perreault, « pour illustrer une francophonie plurielle et créative, mais également pour représenter les trois grands pôles du cinéma francophone que sont l’Europe, l’Amérique du Nord (notamment le Québec) et l’Afrique », note Guilhem Caillard.
Au total, c’est une cinquantaine de longs-métrages qui seront projetés en salles et en ligne, avec de grandes affiches qui seront présentées en avant-première sur le sol québécois. C’est le cas notamment du film Aline, de et avec Valérie Lemercier, une grande production franco-canadienne (30 millions de dollars) qui s’inspire librement de la vie de Céline Dion, qui sera présentée lors de la cérémonie d’ouverture de Cinemania le 5 novembre, dans plusieurs salles (l’Impérial, le Théâtre Outremont, le Cinéma du Parc, le Cinéma du Musée et la Cinémathèque). « C’est une immense fierté que de débuter ce festival 2020 avec une telle affiche », se félicite Guilhem Caillard.
Célébrer les 50 ans de l’OIF
« Je suis également très fier de projeter, en pré-ouverture de ce festival, La Nuit des Rois de Philippe Lacôte, qui est le premier film représentant la Côte d’Ivoire dans la course aux Oscars. Présenter ce film est un symbole fort de notre implication dans la francophonie mondiale, à l’occasion notamment des 50 ans de l’OIF. C’est une co-production ivoirienne et canadienne, un projet dans lequel la France, le Sénégal et le Burkina Faso ont contribué », précise Guilhem Caillard. La Nuit des Rois raconte l’histoire d’un jeune homme qui arrive en prison et à qui l’on confie la tâche de conter, comme la tradition l’exige, une histoire aux autres détenus. « Le sujet de ce film me fait penser à la force envoûtante du 7e art, et renvoie à l’importance de raconter des histoires par les temps qui courent. Je crois aussi que c’est un film essentiel pour ce qu’il dit sur l’Afrique et sa jeunesse. C’est par ailleurs une plongée inédite dans le milieu carcéral en Afrique de l’Ouest », appuie Guilhem Caillard.
La cérémonie de clôture du festival, dans sa version physique, sera marquée par la présentation du film Adieu les Cons, d’Albert Dupontel, le 15 novembre à l’Impérial. Ce dernier joue le rôle d’un fonctionnaire asocial spécialisé en sécurité informatique, aux côtés de l’égérie belge Virginie Efira. À travers une comédie burlesque, « le cinéaste critique allègrement les travers de la société moderne qui déshumanise les accidentés de la vie et les marginalisés d’un monde devenu trop cynique pour eux », notent les organisateurs.
Durant ce festival, plusieurs films se verront récompensés à travers le Prix du public Mel Hoppenheim, le Prix de la Jeunesse Francophone – dont le jury est en cours de constitution – et un nouveau prix pour les courts-métrages. Pour la tenue du festival, Cinemania peut notamment compter sur plusieurs partenaires de tailles, comme Bell et la Sodec, en plus du Gouvernement du Québec, de Téléfilm Canada, de la Ville de Montréal, du Conseil des arts de Montréal et du ministère des Affaires municipales et de l’habitation.
Les films seront présentés dans plusieurs salles de cinéma montréalaises : l’Impérial, la Cinémathèque, le Théâtre Outremont, le Cinéma du Parc et le Cinéma du Musée. Le prix d’un billet à l’unité sera de 13$, les festivaliers peuvent se doter d’un passeport pour 6 films à hauteur de 69$ ou 12 films pour 130$. La place pour la cérémonie d’ouverture ou de clôture à l’Impérial est de 20$. Il sera possible de visionner plusieurs films en ligne, via les plateformes festivalscope.com et shift72.com, pour un tarif unitaire de 8$ ou via un passeport « Cinemania en ligne » de 65$.
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