Derichebourg étend sa toile en Amérique du Nord. En 18 mois, le groupe européen a conquis sept arrondissements de Montréal, Brossard et Gatineau et compte bien doubler ses effectifs dans les années qui viennent. Thomas Derichebourg, président de Derichebourg Environnement et de Derichebourg Canada, arrive en terre américaine avec les méthodes du groupe, le souci de l’environnement et un fort attachement à l’ADN familial qui a forgé l’entreprise.
« C’est mon grand-père! Il a commencé à collecter des métaux avec son voisin dans les années 50, en région parisienne », explique fièrement Thomas Derichebourg, en montrant une photo en noir et blanc affichée au mur. Il est 5h45 ce lundi matin dans le grand bureau de l’arrondissement d’Anjou à Montréal. C’est là que Derichebourg Canada a implanté son siège nord-américain il y a 18 mois, avec un salarié, Stanislas Lemoine, chargé du développement des affaires.
Casser l’image des déchets… grâce à l’environnement
Aujourd’hui, Thomas Derichebourg tisse sa toile dans l’éco-système québécois. Ce printemps, la filiale canadienne comptera 200 personnes, 80 camions et comptabilisera 20 millions de dollars d’investissements. En octobre dernier, il marque sa différence en signant un partenariat avec Effenco, compagnie montréalaise, qui a conçu un système permettant d’économiser 30% de carburant et de réduire les gaz-à-effet de serre d’autant. Il récidive en mars dernier, en s’affichant au salon Americana, salon international des technologies environnementales, aux côtés de David Heurtel, ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du gouvernement du Québec. Le maire de Montréal, Denis Coderre, voit en Derichebourg Canada une entreprise qui allie développement économique avec préoccupations sociale et environnementale. « Montréal est un ville emblématique dans le domaine de l’environnement, grâce à Denis Coderre. C’est un maire d’une modernité incroyable », s’exclame Thomas Derichebourg.
Dans les prochains mois, il fera certifier Derichebourg Canada aux normes ISO 9001, ISO 14001 et ISO 180001, normes qualité, sécurité et environnement, afin de se démarquer encore plus.
Une ambiance familiale dans un groupe de 35 000 personnes
Mais c’est aussi l’aspect familial du groupe qu’il veut implanter en Amérique du Nord. « Je veux qu’on développe notre groupe avec nos salariés. Je fais partie de cette équipe et je suis fier du travail qu’elle réalise », justifie Thomas Derichebourg. Toutes les cinq semaines, il fait le voyage Paris-Montréal pour rencontrer ses salariés et ses clients. Et ça marche! Employé chez un concurrent pendant des années, ce salarié explique: « Je ne savais même pas qui était mon patron, je ne l’ai jamais rencontré ».
Thomas Derichebourg ne compte pas s’arrêter là. Il lorgne déjà vers les États-Unis et songe à diversifier ses activités, comme le groupe européen le fait déjà ailleurs, dans la gestion de déchetterie ou la propreté. « J’ai beaucoup d’ambitions sur le territoire », dit-il, en se dépêchant d’ajouter: « La meilleure façon de s’intégrer et se faire respecter, c’est d’arriver avec beaucoup d’humilité ».
Un reportage de Nathalie Simon-Clerc:
(Crédit photo: Nathalie Simon-Clerc – Photo de Une: Thomas Derichebourg devant la CCIFC)