Les programmes d’études et formations québécoises, notamment ceux implantés à Montréal, sont très populaires auprès des Français qui cherchent à se spécialiser dans leur domaine d’activité, à faire une formation continue, voire à se reconvertir professionnellement. Explication du phénomène.
Par Immigrant Québec, collaboration spéciale
C’est à Montréal qu’on trouve 75% des étudiants étrangers du Québec et la proportion d’étudiants internationaux est en hausse constante dans la région métropolitaine : elle est passée de 30 000 étudiants en 2016 à plus de 33 300 en 2017, soit 10,3% de plus. Parmi eux, on comptait 11 600 Français à la rentrée 2016, soit 35% des étudiants internationaux du Grand Montréal.
Des programmes reconnus et ouverts à tous
Un des atouts de Montréal expliquant cette forte attractivité est sans conteste le fait qu’on y parle français. Pour Nastassia Kodeh, du Bureau de Coopération Universitaire, c’est aussi une question de culture : « Les Français sont vraiment incités à voyager, à aller à l’étranger. Ils sont parfois même obligés de partir un ou deux semestres dans le cadre de leurs études. »
Elle avance aussi l’avantage pour les étudiants français de trouver à Montréal une culture qui rejoint la leur. Comme beaucoup de compatriotes sont déjà sur place, le nouvel arrivant aura plus de chances de retrouver des gens qu’il connaît. « Des étudiants nous parlent aussi de la proximité de Montréal, qui n’est qu’à 6 heures d’avion de la France. C’est proche comparé à beaucoup d’autres pays », ajoute-t-elle.
Quant aux études, Montréal offre une belle qualité de formation avec des programmes de tous niveaux et ouverts sans distinction d’âge. La ville compte notamment plusieurs des plus prestigieuses institutions, dont l’Université McGill (32ème au monde et 2ème au Canada dans le classement QS Top Universities 2018) et l’Université de Montréal (130ème au monde, 5ème au Canada).
La formation continue ou la reconversion professionnelle sont largement acceptées et encouragées au Québec, ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs ; les programmes d’études font preuve de diversité et souplesse, par exemple dans la possibilité de suivre des formations à distance. Le visa étudiant soutient en outre la mobilité internationale en permettant de travailler à temps partiel pendant les études, mais aussi de rester travailler pendant un temps à la fin des études.
Faibles coûts et qualité de vie
L’attractivité de Montréal n’est plus à prouver. La ville est 4ème au classement QS Best Student Cities en 2018 après avoir été 1ère en 2017, première place qu’elle conserve dans le classement Amérique du Nord. Ce classement prend en compte des critères comme la désirabilité, le coût de la vie et des études et l’expérience étudiante (nouveau critère cette année, et Montréal décroche une belle note pour l’importance des arts et de la culture, la convivialité et la diversité).
Quant au coût de la vie et des études, si Montréal est au 39ème rang mondial, elle est celle offrant les coûts les plus abordables en Amérique du Nord. Comparé aux États-Unis, où les conditions d’immigration se sont fortement resserrées, « le processus d’immigration est facilité pour les étudiants qui veulent s’installer au Québec de manière définitive », explique Julie Brunet, de Montréal International.
Enfin, si la métropole est si bien classée, c’est aussi pour l’activité de ses employeurs ; le marché de l’emploi y est en effet particulièrement dynamique. Certains secteurs et formations attirent de nombreux Français car ils leur permettront de passer facilement d’un programme d’études à un emploi.
Selon Montréal International, les étudiants français s’inscrivent d’abord dans les programmes en Administration des affaires (13,7 %), en Science politique (6,8 %) puis en Ingénierie (5,5 %). « Beaucoup d’écoles en génie en France ont des partenariats avec des universités d’ici », ajoute Nastassia Kodeh.
Et grâce à ses startups et industries de pointe dynamiques, le Grand Montréal s’est positionné comme un pôle mondial dans l’intelligence artificielle, les jeux vidéo, les effets visuels, l’aérospatiale, les sciences de la vie, les technologies de la santé… La métropole a d’ailleurs été nommée Communauté Intelligente de 2016 par Intelligent Community Forum.