Par Margaud Castadère-Ayçoberry
Les étudiants français inscrits dans des programmes d’études supérieures pour l’année scolaire 2014-2015 au Québec peuvent se réjouir : il n’y aura pas de hausse de leurs frais de scolarité d’ici 2015. C’est ce qui est ressorti d’une entrevue entre Michael Pilater, porte-parole de la défense de la hausse des frais de scolarité pour les étudiants français au Québec, et le conseiller politique d’Yves Bolduc, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, vendredi 13 juin, à Québec. Une rencontre en demi-teinte qui laisse entrevoir une hausse future.
« Il n’y aura pas d’incidence sur les frais de scolarité des étudiants français pour l’année scolaire à venir », affirme Michael Pilater. L’instigateur de la pétition « Non à la hausse des frais de scolarité pour les étudiants français » a eu une rencontre « très cordiale et sympathique » avec le conseiller politique d’Yves Bolduc, vendredi dernier. Lors de cette entrevue, « on a pu échanger nos arguments, nos inquiétudes et nos attentes sur ce sujet-là », résume M. Pilater.
Si les frais de scolarité des étudiants français n’augmenteront pas d’ici 2015, pour le futur, rien n’est moins sûr. « La décision pour la hausse des frais de scolarité, si elle a lieu ou non, ne se fera pas pour les étudiants de l’année scolaire 2014-2015, mais certainement pour l’année suivante », rapporte Michael Pilater.
Toutefois, rien n’est acquis selon lui : « Pour l’instant, rien n’est décidé. Ils attendent la visite du président François Hollande, en octobre prochain, pour prendre une décision ». Du côté québécois, les discussions sont menées par Yves Bolduc, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, et par Christine Saint-Pierre, ministre des Relations internationales et de la Francophonie.
Pas de statu quo, mais une hausse acceptable
Même si la prise de décision finale sera prise par Philippe Couillard après la prochaine visite de François Hollande au Québec, la ligne libérale semble déjà arrêtée. « Pour l’instant, le message qui a été clairement véhiculé, c’est que le statu quo n’est pas privilégié par le gouvernement libéral », explique M. Pilater. En d’autres termes, « il y a aura certainement une hausse, mais on ne sait pas de quelle ampleur », poursuit-il.
Une certitude se dégage : faire en sorte que cette hausse soit acceptable des deux côtés. « C’est ça leur objectif : c’est que les étudiants français puissent rester, mais que la hausse soit acceptable », précise M. Pilater. Le montant d’une telle augmentation n’est toutefois pas encore connu.
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Les étudiants français s’invitent dans la campagne du Parti libéral du Québec
Frais de scolarité : dossier à l’étude entre la France et le Québec
On sent le côté pédant et dédaigneux dans l’expression « Les petits français ». Je suis une québécoise vivant en France (pour mes études !), et je pensais que les français étaient arrogants. Je ne comprenais pas pourquoi le reste du Canada nous trouvait arrogant, et en vivant auprès d’eux et en voyant nos réactions quotidiennes, je comprends que nous avons les mêmes tares. La même arrogance. Et le même déni.
C’est quoi cette manière détestable de tout faire pour gagner du temps ? Si le gouvernement québécois veut augmenter les frais pour les étudiants français il n’a qu’à le dire clairement.
Cette situation vague qui dure depuis maintenant 6 mois commence à peser, je suis étudiant français et je comptais venir m’installer au Québec pour y faire des études en master et y vivre, mais cette situation flou ne permet pas d’établir un plan et fait même perdre au Québec son attractivité.
La hausse des frais était clairement annoncée par Ph. Couillard lors de sa campagne électorale. Les frais des étudiants de la Francophonie devraient s’aligner sur ceux des canadiens hors Québec, soit environ entre 3000 et 3500$ par session à temps plein (entre 12 et 15 crédits), au lieu de 1200 à 1500$ actuellement.
Il ne faut pas se leurrer, le Québec a bâti cette attractivité dont vous parlez sur un effet d’aubaine pour les français: avoir une formation nord-américaine sans y mettre le prix.
Oui la hausse à été clairement annoncée par Mr.Couillard mais il y’a un mois encore, Mme Christine St-Pierre avait tout de même annoncé que la hausse des frais n’aurait probablement pas lieu.
http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/06/droits-scolarite-quebec-france_n_5275531.html
C’est ce genre de faux espoirs que je dénonçais dans mon premier commentaire, étant donné que cela ne nous permet pas de mettre au point un plan fiable.
Et vous vous trompez sur la manière dont le Québec a bâti son attractivité. Les Français qui se déplace pour aller vivre au Québec ne sont pas que des étudiants, beaucoup de travailleurs déjà diplômés en France veulent se rendre au Québec pour son coté Francophone, ses conditions économiques plus favorable et son style de vie Nord-Américain.
Et le Québec est gagnant dans cette histoire, d’un coté car son taux de natalité faible le pousse à devoir être un pays d’immigration et d’un autre côté car quitte à devoir attirer des étrangers, autant attirer ceux qui parlent une langue similaire et sont déjà formés.
Il n’y a rien qui dise, dans l’article cité, que la ministre St-Pierre ait dit qu’il n’y auarait pas d’augmentation. Elle avait même précisé que tout serait réglé pour la venur de Hollande. CQFD.
Quant à l’attractivité, je vous parle d’étudiants, vous me répondez en général, ce qui n’est pas le propos. Les petits français viennent ici pour bénéficier à bon prix d’une formation qu’ils ne pourraient pas s’offrir aux États-Unis ou dans les autres provinces canadienne.
J’espère que M. Pilater n’a pas pris comme une « annonce » le fait que la hausse n’interviendrait pas avant 2015… Le budget vient d’être voté, les frais de scolarité sont connus et affichés depuis plusieurs semaines sur les sites des universités… Il n’était pas pensable à cette date-ci de dire autre chose.
Quant à la venue de Hollande… Beau hochet pour calmer quelques attentes. La hausse est déjà dans les tuyaux, ce n’est pas ça qui changera grand chose.