C’est sans surprise que Frédéric Lefebvre a décroché l’investiture officielle de l’UMP ce lundi. Candidat en juin dernier, il avait échoué face à la candidate socialiste. La situation politique a changé, et le candidat de droite pourrait cette fois-ci remporter la mise.
Ancien secrétaire d’État chargé du commerce, de l’artisanat et du tourisme sous Nicolas Sarkozy, Frédéric Lefebvre a reçu aujourd’hui le feu vert de son parti, l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP), pour mener cette nouvelle campagne américaine. Victime d’une nuée de candidats locaux de sa propre famille politique, et d’une vague rose consécutive à l’élection de François Hollande, Frédéric Lefebvre avait laissé échapper cette circonscription pourtant acquise à la droite, en juin dernier. Le Conseil constitutionnel lui offre une revanche sur un plateau, après avoir invalidé les comptes de campagne de Corinne Narassiguin il y a dix jours.
Cette fois-ci pourrait bien être la bonne pour ce proche de Nicolas Sarkozy. Le gouvernement de gauche a déjà fait de nombreux mécontents, notamment parmi les Français de l’étranger des États-Unis, déçus par le nouveau mode de calcul des bourses scolaires. Le parti socialiste devrait quant à lui jouer la « carte locale », qui lui avait si bien réussi en juin. Le candidat de gauche sera connu cette semaine.
Mais Frédéric Lefebvre devra une fois de plus se méfier de son propre camp américain, qui, déçu de se voir imposer un candidat par Paris, pourrait être tenté de multiplier les candidatures locales. Un challenger de poids est également susceptible de brouiller les cartes, Louis Giscard d’Estaing, le fils de l’ancien président de la république, qui n’a pas écarté l’idée de se présenter pour l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI).
C’est enfin sans compter sur l’abstention qui devrait battre des records. L’élection de juin avait mobilisé moins de 20% des 156 000 électeurs inscrits.