C’était presque un secret de polichinelle, murmuré sous cape dans les milieux politiques locaux : Louis Giscard d’Estaing sera bien candidat aux élections législatives partielles en Amérique du nord. Il devrait annoncer officiellement sa candidature à New-York ce mercredi.
Louis Giscard d’Estaing est actuellement dans l’avion et il passera la semaine en Amérique du nord. Il devrait atterrir à Montréal aujourd’hui, pour rejoindre New-York mercredi et annoncer sa candidature, avant de rentrer en Auvergne vendredi.
Même si sa candidature officielle n’interviendra que mercredi, on dit le fils de l’ancien Président de la République déjà très motivé à l’idée de faire campagne en Amérique du nord. Sa candidature a été sollicitée par des responsables UMP locaux et du Centre. Dans son entourage, on précise qu’il aura probablement l’étiquette UDI (Union des Démocrates et Indépendants), le parti de Jean-Louis Borloo.
La prudence affichée dans son entourage détonne avec l’enthousiasme de l’annonce faite par Yann Coatanlem, délégué adjoint de l’UMP pour la côte Est des États-Unis, qui annonce d’ores et déjà que cette candidature s’inscrit dans une optique « de discours et de pratiques politiques plus efficaces et consensuels, afin de rénover le centre droit aux États-Unis et au Canada ».
En effet, alors que Guy Wildenstein, patron de l’UMP pour la côte Est des États-Unis, avait annoncé il y a 10 jours qu’il ne soutiendrait pas Frédéric Lefebvre (candidat de l’UMP), c’est aujourd’hui l’un des ses lieutenants qui organise le lancement de campagne de Louis Giscard d’Estaing.
Cette annonce rebat les cartes d’une circonscription décidément très convoitée, et constitue un coup dur pour Frédéric Lefebvre, en quête de soutien dans sa propre famille politique. Le défi a changé : pour battre la gauche au deuxième tour, il faudra d’abord arriver en tête au premier tour, dans une circonscription à saveur centriste.
Cette candidature pourrait également réveiller les ardeurs de l’UMP Québec, décidément bien silencieuse depuis l’investiture du candidat officiel.
L’histoire pourrait alors se répéter pour la gauche, si elle parvient à présenter une candidature d’union.
Si cette candidature devient une réalité, espérons que M. Giscard d’Estaing aura l’honnêteté de démissionner de son poste de maire car comment pourrait-il traiter correctement les dossiers de deux circonscriptions aussi différentes et aussi éloignées.