La critique littéraire de Pascal Eloy
Pierre Szalowski connaît bien le journalisme puisqu’il a été tour à tour photographe de presse, journaliste, rédacteur en chef d’un mensuel de boxe, graphiste, directeur artistique et directeur de création dans la publicité, conseil en communication politique, concepteur de logiciels éducatifs, producteur de contenus interactifs, Vice-président d’Ubisoft… Il est donc indéniablement un homme multiple qui vient de commencer une nouvelle vie en devenant écrivain et en publiant ce premier roman.
Le 4 janvier 1998, un garçon de dix ans découvre que ses parents vont se séparer. Il décide alors de demander au ciel de l’aider et le lendemain, à son réveil, tout est blanc… C’est la plus grande tempête de verglas que le Québec ait jamais connue.
Il s’ensuit une série de rencontres qui ne se seraient pas produites sans ce déluge de glace : Julie, la danseuse accueille chez elle Boris, le mathématicien russe obnubilé par son travail sur la trajectoire des poissons, Michel et Simon, «les deux frères» hébergent Alexis, leur voisin homophobe…
Ce roman bien écrit relate, avec délicatesse et tout en finesse les relations humaines bouleversées par cette tempête de 1998. L’auteur parvient à décrire des situations simples et ordinaires qui, pourtant, vont placer les différents protagonistes devant leurs désirs les plus secrets ou les responsabilités qu’ils tentaient de fuir. Ainsi, une danseuse qui donne de l’amour se demandera ce que veut réellement dire «donner de l’amour», un couple s’interroge sur la force de l’habitude dans une relation amoureuse, un couple gay va oser s’afficher comme un couple et exposer son amour au grand jour…
Il est évident que l’auteur, français, nouvellement arrivé au Québec au moment de cette tempête, a attentivement observé la nature humaine avant de se décider à écrire parce que, à chacune de ses pages, on peut ressentir la tendresse avec laquelle il traite ses personnages. De même, apparaissent progressivement, et par petites touches, les précisions qu’il apporte au caractère de ses héros.
Enfin, l’ouvrage d’un abord simple et facile est ponctué d’éclats d’humour qui font sourire intérieurement et rendent la lecture du livre encore bien plus agréable.
Ce roman m’a rappelé le livre «Le piano désaccordé» de Christine Devars. L’auteur y décrit également un sujet grave (la maladie d’Alzheimer de sa mère), mais elle le fait toujours avec beaucoup de tendresse et de délicatesse, dans un ouragan d’humour et avec une joie de vivre extraordinaire. Ce livre m’a plongé dans le même bonheur tranquille qui transforme tant qu’on n’est plus tout à fait le même après la lecture!
Bref, ce roman est une grande bouffée de bonheur simple et vrai, sans fioriture excessive, un concentré de fraîcheur et de délicatesse qu’on dévore pour connaître le plus rapidement possible la fin de l’histoire.
Pas vraiment d’accord avec cette critique, en tout respect. J’ai trouvé ce bouquin pitoyablement racoleur, construit, écœurant de bons sentiments et de situations prévisibles. Bref il n’y a plus qu’à le scénariser pour en faire un beau produit rentable. 15$ de perdus!