Après Paris et Ottawa, au tour de la métropole québécoise d’accueillir la soirée de réseautage franco-canadienne, qui en est à sa cinquième édition.
Par Sandrine Bourque, journaliste
Depuis son lancement en novembre dernier, « Le Chêne et l’Érable », fondé par Benjamin Boutin, n’en finit plus d’étendre ses racines. Créé par Francophonie sans frontières, une association de promotion de la mobilité francophone née à Montréal en janvier 2017, le cycle d’échanges propose des soirées de réseautage afin de renforcer l’amitié franco-canadienne. Le plus récent rendez-vous, le premier en sol québécois, avait lieu jeudi le 5 juillet Chez Alexandre, un restaurant aux allures de brasserie parisienne, situé sur la rue Peel, au centre-ville de Montréal.
Bâtir une francophonie multilatérale
Pour cette cinquième édition, Francophonie sans frontières a visé haut. Huit invités d’envergure, représentants d’associations, élus et entrepreneurs, ont pris la parole au cours de la soirée, qui a réuni près d’une cinquantaine de participants. Tous ont plaidé pour le développement de la coopération franco-québécoise. « En matière d’entrepreneuriat, tout reste à construire entre le Québec et la France », a ainsi soutenu Dominique Lebel, administrateur de la Chambre de Commerce française au Canada. « Il y a une véritable richesse dans la francophonie, nous devons l’exploiter », a-t-il ajouté.
Loin de se limiter à la relation – certes privilégiée – entre Français et Québécois, les intervenants ont rappelé l’importance de favoriser les échanges au sein de la francophonie. Les locuteurs de la langue de Molière seront plus d’un milliard en 2060, a souligné Michel Robitaille, directeur des Offices Jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ). Les opportunités sont donc bien réelles. « Dans cette vaste communauté, chacun doit pouvoir apprendre de l’autre, a fait valoir Dorothy Alexandre, entrepreneure en communication et présidente du Conseil des montréalaises. La francophonie doit être multilatérale. »
Le Chêne, l’Érable… et le Baobab
Un constat partagé par Ismaël Coulibaly, avocat et directeur des partenariats stratégiques au Réseau des entrepreneurs et professionnels africains (REPAF), qui n’a pas manqué de souligner le rôle central que sera appelée à jouer l’Afrique dans le développement de la francophonie. « Je sais que nous sommes dans une soirée « Le Chêne et l’Érable », mais je voudrais bien y inviter le baobab », a-t-il lancé, le sourire aux lèvres. Un projet déjà dans les cartons, assure Benjamin Boutin, président de Francophonie sans frontières, qui a précisé à l’issue de la soirée qu’un groupe de réflexion sur l’Afrique francophone sera mis sur pied à la rentrée.
Côté québécois, des soirées thématiques sont également à prévoir cet automne : « Lors de nos prochains événements, nous souhaitons axer nos interventions sur des domaines où la coopération franco-canadienne est en plein essor, par exemple l’économie ou l’entrepreneuriat », explique Romain Brière, co-responsable du pôle France-Québec au sein du groupe. Gageons que Le Chêne et l’Érable, qui reprend ses activités en septembre, a donc encore de beaux jours devant lui.
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