Le 15 mai dernier, l’Union Française organisait un 5 à 7 sur le thème des Grandes écoles et de l’insertion professionnelle à Montréal pour ses diplômés. Jean-Baptiste Paganon, président du réseau des diplômés de l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) Savoie Mont-Blanc, l’un des animateurs du réseau montréalais, a profité de cet évènement pour témoigner de son expérience à notre micro.
Différentes « grandes écoles » françaises sont présentes à Montréal, par le biais de ses diplômés, et de nombreux professionnels qui en sont issus, oeuvrent dans différents domaines. Ainsi quasiment toutes les branches et secteurs d’activité sont représentées. Les parcours de chacun sont aussi très différents. La place des diplômés est la même au Québec, à Montréal, au Canada ou à l’international – donc en France : ils cherchent un premier emploi au sortir de leurs études.
Jean-Baptise Paganon est agréablement surpris par les rencontres qu’il a pu faire grâce à l’IAE. Les diplômés sont effectivement issus de différents domaines, qu’ils désirent s’inscrire dans le schéma « salarié » ou créer leur entreprise.
En effet, il existe à Montréal un réseau IAE, mais qui n’est pas encore structuré comme une organisation. C’est à l’initiative de trois diplômés IAE présents à Montréal, Laurent Gilli, Ludovic Martin et Jean-Baptiste Paganon, que le réseau des diplômés IAE est né à Montréal et organise des 5 à 7 de réseautage.
Les rencontres restent informelles, ce qui plaît beaucoup aux jeunes diplômés : ils se « retrouvent autour d’un café ou d’un bon repas » pour parler de leur avenir professionnel. Ces rencontres informelles permettent de créer un réseau non seulement professionnel mais également d’entraide.
Lorsqu’un professionnel arrive au Canada, il « repart à zéro », et ce, bien souvent, quel que fut son poste précédent ou ses expériences. Ce qui unit ces jeunes professionnels serait la fierté de porter l’image de leur école outre Atlantique, une fierté d’appartenance et un désir de partager cette identité. Mais les emplois recherchés ne s’inscrivent paradoxalement pas forcément dans leur domaine d’étude.
Si toutes les écoles et domaines sont représentés, il n’existe pas de statistiques précises sur le nombre exact de diplômés présents à Montréal. La Conférence des Grandes Écoles ou l’AAGEF (Association des Amis des Grandes Écoles de France) et son pendant canadien ont plus de moyens que l’IAE pour dresser des statistiques exactes, mais l’IAE n’a pas encore de contact avec ces associations.
Quant au moment le plus fréquent pour venir s’expatrier au Canada, M. Paganon répond que cela dépend des situations et des profils. Si des stages de fin d’étude à l’international favorisent grandement la mobilité professionnelle, il constate qu’il n’y a aucune généralité ni règles concernant le moment de départ. Certains cherchent le voyage, d’autres à changer de voie, d’autres encore ont entendu parler de pays et veulent y tenter leur chance. C’est selon lui un « hasard », le moment d’arrivée pouvant être variable et chez les professionnels de tous âges. Parfois, les travailleurs commencent leur carrière en France puis viennent au Canada après.
Finalement, l’avenir des diplômés au Québec semble prometteur, à en juger par le nombre des participants à l’Union Française le 15 mai dernier. Ainsi les 5 à 7 permettent non seulement de rencontrer des personnes pouvant favoriser l’avenir professionnel, mais également de se retrouver dans une ambiance « française », avec un fort sentiment d’entraide, de bienveillance et de partage.