Alors que la France a récemment pris la présidence du G7 pour l’année 2019, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, était de passage à Montréal cette semaine pour présenter les priorités de son gouvernement en matière d’égalité des genres.
Par Sandrine Bourque, rédactrice en chef adjointe
Après le Canada, au tour de la France d’accueillir le G7, qui aura lieu à Biarritz du 25 au 27 août prochain. Placée sous le signe de la lutte contre les inégalités, la rencontre sera l’occasion de discuter d’enjeux aussi variés que la coopération fiscale, la fracture numérique, l’urgence climatique et environnementale ou l’égalité femme-homme.
Cette dernière question occupera une place prioritaire dans la présidence française du G7, a assuré la secrétaire d’État en charge de ce dossier, Marlène Schiappa, alors qu’elle était de passage à Montréal mardi. « L’égalité femme-homme est un engagement cher à Emmanuel Macron et Justin Trudeau, a-t-elle rappelé. Notre gouvernement est déterminé à poursuivre ces efforts à partir des bases importantes qui ont été jetées par le Canada. »
Afin « que la passation de la présidence du G7 se fasse dans les meilleures conditions possibles », Marlène Schiappa s’est entretenue avec la ministre québécoise de la Justice, Sonia Lebel, et la ministre fédérale des Femmes et de l’Égalité des genres, Maryam Monsef. La secrétaire d’État a également pris part à une causerie au Conseil des Relations internationales de Montréal (CORIM) et rencontré plusieurs femmes de la société civile engagées pour l’égalité des genres.
Prendre le relais du Canada
Trois axes seront mis de l’avant par la présidence française lors du prochain G7 pour renforcer l’égalité des sexes : la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, l’amélioration de l’accès à l’éducation pour les filles et les femmes ainsi que l’émancipation économique des femmes africaines, un dossier cher au président Macron selon Marlène Schiappa.
Loin de repartir à zéro, la France entend s’appuyer sur l’action canadienne en matière de lutte aux inégalités femme-homme. « Le Canada a posé des pierres importantes durant sa présidence, notamment en créant un Conseil consultatif de l’égalité des sexes, a souligné Mme Schiappa en point de presse. À partir de ces bases solides, nous souhaitons ajouter une touche française, avec un travail, une mécanique et des orientations qui seront les nôtres. »
La présidence française du G7 souhaite poursuivre, voire amplifier les activités du Conseil consultatif de l’égalité des sexes. Réunissant des militantes, des spécialistes et des personnalités féministes de premier plan, cet organe avait été mis en place en 2018 afin de discuter de moyens d’intégrer l’égalité des sexes à l’ensemble des thèmes, des activités et des résultats de la présidence canadienne du G7.
« Avec ce conseil, nous souhaitons prendre le relais du Canada et impliquer la société civile directement dans le G7 pour faire des propositions innovantes aux chefs d’État », a fait valoir Marlène Schiappa. « Notre objectif demeure que le G7 ne sorte pas juste avec des déclarations d’intentions, mais avec des gestes concrets qui puissent amener au niveau mondial une amélioration significative des conditions de vie des femmes. »
[Crédit photo : Sandrine Bourque]