Sylvie Pregevole a fondé son entreprise en 2015, la Maison Pregevole 1968, spécialisée dans la préparation des retraites des expatriés. Cette ancienne cadre bancaire connaît bien les Français de l’étranger car elle est elle-même, fille d’expatriés. À la banque, ses clients étaient souvent des Français expatriés pour lesquels elle prodiguait des conseils financiers.
À la tête de son entreprise, elle propose des services pour optimiser la retraite de ses clients expatriés, au niveau social, fiscal et patrimonial. Elle compte des particuliers mais aussi des entreprises qui envoient des salariés à l’étranger parmi sa clientèle. « 75% des salariés expatriés ne préparent pas leur retraite », prévient-elle. Son bassin de clientèle se trouve à Londres, en Suisse et à Montréal.
Une entente franco-québécoise
Elle visite régulièrement le Québec pour tenir des réunions d’information sur un aspect essentiel de la vie de chacun, la retraite. À la fin du mois de mars, elle a proposé trois conférences gratuites à Montréal, dont une à l’Union Française. Elle reviendra en juin prochain.
« L’accueil est bon, nous avons à chaque fois plus d’une centaine de personnes », explique la cheffe d’entreprise. Il faut dire que, reconstituer la carrière dans plusieurs pays, d’un Français expatrié n’est pas toujours chose facile. Sylvie Pregevole en fait son affaire. « Les questions sont très pratiques, ajoute-t-elle, combien je vais toucher et quand? »
En 1979, la France et le Québec ont signé une entente (hors professions libérales), qui permet à tout résident québécois ayant cotisé au moins un trimestre en France, de la pension à laquelle il est éligible en France. Cet accord vise à simplifier la procédure administrative pour demander la retraite dans chaque pays. Le cumul est ainsi rendu possible.
Démêler des situations
Lors d’une récente reconstitution de carrière, elle a retrouvé 1 000 euros supplémentaires par mois à l’un de ses clients. « 1 000 euros par mois durant toute une retraite contre une facture d’honoraires de 3 000 euros, faites le calcul », justifie Mme Pregevole. L’entreprise propose des forfaits en fonction de la complexité du dossier.
Elle est également confrontée à des situations difficiles, des femmes de cadres expatriés, qui ont suivi leur mari durant toute une vie, qui divorce et rentre en France sans un sou. Sylvie Pregevole démêle le dossier.
« Anticiper! »
Selon elle, la retraite se prépare de bonne heure. « J’ai des clients qui ont 26 ans », s’amuse-t-elle. À 50 ans, il est plus que temps de demander son relevé de carrière et le vérifier, selon elle. Elle préconise de s’en inquiéter dès la quarantaine. Dans la vie des expatriés, il manque souvent des trimestres non cotisés en France. Le montant de la retraite dépend de l’âge et du nombre de trimestres engrangés en France.
Ses conseils ? « Anticiper et s’entourer d’experts, être bien conseillé ».
Sites utiles :
- Préparer sa retraite française: https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/salaries
- Préparer sa retraite québécoise: https://www.retraitequebec.gouv.qc.ca/fr/Pages/accueil.aspx
- Consulat: https://montreal.consulfrance.org/Pension-pour-travailleur-toute
- Simulateur officiel de retraites, Marel: https://www.info-retraite.fr/portail-info/home.html (attention! les pays en dehors de l’Union européenne et de la Suisse devraient être bientôt intégrés au simulateur)
Consulter son relevé de carrières : https://www.lassuranceretraite.fr/portail-services-ihm/index.html#/authentifier
https://www.youtube.com/watch?time_continue=131&v=iPZda0KJjCI