Le Canada est une destination de plus en plus privilégiée par les Français qui souhaite s’immerger dans une culture anglophone par le biais des séjours linguistiques.
Par Romain Lambic
Le samedi 16 mars, l’Office a organisé au Lycée Henri IV à Paris, la 8e édition de son Salon des séjours linguistiques, en présence d’une trentaine d’exposants et de partenaires comme l’Ambassade du Canada. L’objectif de cet événement était de promouvoir auprès des jeunes Français les différents programmes de séjours linguistiques et d’immersion dans différents pays (Royaume-Uni, États-Unis, Irlande, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande ou encore Malte). Plusieurs conférences ont animé cette journée, l’Ambassade du Canada ayant notamment présenté les différents types de visas pour pouvoir étudier ou effectuer un stage au pays de l’érable.
Un chef de file en formation linguistique
« Ce salon a été l’occasion de promouvoir le Canada comme destination de choix pour l’anglais seconde langue. À titre de pays bilingue, il est un chef de file mondial en termes de formation linguistique. Au Canada, il y a de multiples programmes qui répondent à tous les besoins : perfectionnement scolaire, études complémentaires, préparation aux tests de compétence linguistique, ou encore des programmes davantage axés découverte ou aventure », détaille Fevronia Novac, Chargée des programmes au sein du service d’enseignement supérieur et jeunesse de l’Ambassade du Canada.
De manière générale, « Plus de 25 000 Français étudient au Canada et 14 000 jeunes voyagent ou travaillent chaque année grâce aux programmes de mobilité des jeunes », rappelle Mme Novac. Le salon était achalandé, les organisateurs attendaient plus de 1 800 visiteurs. « C’est le seul salon en France qui soit exclusivement dédié aux séjours linguistiques », affirme Gérard Deshayes, président de l’Office (à gauche sur la photo).
« Le Canada est une destination qui a le vent en poupe », insiste Michel Rilhac, secrétaire général de l’Office (à droite sur la photo). « Ce pays présente une alternative intéressante aux États-Unis pour beaucoup de personnes, notamment parce qu’il est plus facile d’y obtenir un visa. L’effet Trump pèse aussi dans la balance, ce qui n’empêche toutefois pas le rêve américain de subsister.
Beaucoup d’étudiants partent aujourd’hui au Canada pour se former à l’anglais. Alors que les plus jeunes sont intéressés par la nature et la découverte, les jeunes professionnels s’y rendre pour y faire des stages, travailler ou étudier, en complément du séjour linguistique ».
Toronto, Vancouver et Montréal en tête
Toronto et Vancouver sont les deux destinations les plus prisées par les participants aux séjours linguistiques, les plus jeunes sont notamment attirés par Montréal. Moins en vogue, il existe des programmes dans d’autres villes canadiennes : Calgary, Edmonton, Ottawa, Winnipeg, Whistler, Victoria, Moncton ou encore Halifax. « En 2018, tous les organismes de séjours linguistiques comme la nôtre se sont réunis à Londres. Nous y avons clairement vu la tendance canadienne, plusieurs écoles de langues de ce pays étaient par ailleurs présentes », précise M. Deshayes.
Denis Bonnal, président d’AILS, l’un des exposants du salon confirme la montée d’intérêt du Canada auprès des participants. « Nos programmes dans ce pays connaissent un bond depuis trois ou quatre ans et les retours sont très positifs. Alors que les parents envoient leurs enfants davantage aux États-Unis, les étudiants et les jeunes professionnels privilégient le Canada.
L’effet Trump a eu son importance, encore plus auprès des participants suisses ». « Nous encourageons les élèves français à penser au Canada pour l’apprentissage de l’anglais ou pour avoir une expérience dans un lycée canadien. Qui plus est, la transition vers un établissement postsecondaire se fait très facilement pour celles et ceux qui souhaitent continuer leurs études chez nous », ajoute Mme Novac.
——-
L’Office a été créé il y a 35 ans, dans l’objectif de créer un label de qualité des séjours linguistiques et éducatifs avec l’expertise des associations de parents d’élèves et de consommateurs. « Nous avons dans un premier temps établi une typologie des différents programmes, puis pour chacune de ces typologies, nous avons défini des critères minimums de qualité. Les organismes qui souscrivent à l’Office doivent répondre à tous ces critères et sont régulièrement contrôlés. Aujourd’hui, il y a une quarantaine d’organismes au sein de l’Office », détaille Michel Rilhac, secrétaire général de l’Office. Cet organisme, soutenu par le Ministère français chargé de la jeunesse, organise depuis 2011 le Salon des séjours linguistiques au Lycée Henri IV à Paris.
Plus d’informations : http://www.loffice.org.