Le ministère de la Justice français et le Laboratoire de cyberjustice de l’Université de Montréal ont signé le 25 avril, un partenariat afin de développer la plateforme Portalis, portail qui permettra notamment aux citoyens et aux avocats de gérer un dossier judiciaire en ligne. Pour l’occasion, la ministre française Christiane Taubira avait fait le déplacement.
« Cette plateforme facilitera les rendez-vous judiciaires, l’échange de documents et la gestion de la salle d’audience. On pourra par exemple envisager d’écouter des témoins à distance et présenter des preuves sur une tablette. » explique le directeur du Laboratoire de cyberjustice Karim Benyekhlef. « Finalement, il s’agit de faire rentrer la salle d’audience au 21ème siècle avec des outils que nous utilisons tous les jours », affirme-t-il.
Penser la justice de demain
Le Laboratoire de cyberjustice de l’Université de Montréal, créé en 2010, a pour but de développer des logiciels et des outils afin d’adapter la justice à la réalité technologique de notre époque. Une expertise intéressante pour la France : « Nous avons des besoins particuliers en numérisation et la justice française doit encore se moderniser », explique la ministre de la Justice Mme Taubira, en visite au Québec.
Les tribunaux ne sont pas encore de grands utilisateurs des nouvelles technologies. Par exemple, les greffiers doivent encore prendre leurs notes à la main et les dossiers doivent être imprimés plusieurs fois pour chaque partie. Le Laboratoire de cyberjustice parie sur les nouvelles technologies pour réduire les frais de justice et les délais.
Le partenariat signé le 25 avril est d’une durée de trois ans. En plus de la plateforme Portalis, le Laboratoire mettra à disposition de la France un noyau de logiciels ainsi que son expertise technique.
(crédit photo : Maëlle Besnard)
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