Johnny Hallyday a ravi les 3000 fans venus l’acclamer samedi soir à Montréal. Cette année, c’est à la Place des Arts, dans une salle plus « intime » que le Centre Bell, que l’éternel rocker a enchainé plus de 50 ans de tubes durant presque deux heures. Même si de nombreux cinquetenaires avaient envahi la salle Wilfrid-Pelletier, la performance de la plus grande star française a conquis toutes les générations.
Johnny Hallyday ne fait rien sans démesure. Même en configuration « intime », plusieurs rampes de spots, des stroboscopes, deux choristes et sept musiciens ont envahi la scène pour accompagner l’idole des jeunes. Avare de ses paroles, Johnny Hallyday préfère s’exprimer en chansons, avec cette voix toujours aussi puissante et juste malgré ses presque 71 ans. Son pianiste n’est autre que l’auteur-compositeur Alain Lanty, chanteur à succès des années 70.
Le show enlevé et truffé de tubes « Born rocker Tour », débute avec « Je suis né dans la rue ». Bientôt, Johnny lâche un « Bonsoir Montréal! », en ajoutant que la métropole québécoise est sa terre promise. Chemise noire ouverte, pantalon noire à boutons dorés sur le bas, bottes de cow-boy, la star française a adopté un style rock pour ce concert. Acclamé, idolatré, interpelé, Johnny enchaîne les tubes de « la terre promise » à « Gabrielle », en passant par « Les portes du pénitencier ». Il se prête au jeu, s’essuie le visage avec une serviette qu’il lance dans la foule, et descend même dans l’arêne, pour le plus grand bonheur de ses fans massés devant la scène.
Il salue Linda Lemay dans la salle, et rend hommage à Michel Berger, en interpretant « Diego, libre dans sa tête », et « Quelque chose de Tennessee », non sans avoir précisé qu’il a enregistré la chanson à Montréal. Il salue le « public formidable de Montréal » et le ramène plus d’un demi-siècle en arrière en interprétant « L’idole des jeunes », puis une chanson d’Elvis Presley. Il ajoute que c’est le « king » qui lui a donné envie de faire ce métier. C’est accroupi auprès d’une fan, en lui tenant la main, qu’il chante quelques notes de « Que je t’aime ». Ce titre mytique des années 70 fait définitivement lever la Place des Arts, qui chante avec la star.
Quelques titres de son dernier album, « L’attente » et « 20 ans », ramènent le public en 2014. Après une heure trente de spectacle, une présence inouie, une voix unique et toujours aussi puissante, Johnny Hallyday ne quitte pas son public montréalais sans lui offrir deux rappels. Il chante « Toute la musique que j’aime » avec un public ravi d’avoir assisté à un spectacle de rock, et persuadé d’avoir vu une légende vivante à Montréal.
(crédit photo : Nathalie Simon-Clerc)