Face aux inquiétudes et mouvements de colère des français, Emmanuel Macron a lancé un débat national le 15 janvier. Une démarche qui se déroulera jusqu’au 15 mars prochain.
Par Audrey Le Monnier
Le débat, inédit, a pour vocation que chaque citoyen puisse adresser au Président de la République sa vision de la société française.
Une réponse à la colère des gilets jaunes
Chaque mairie française a donc ouvert ses portes pour recueillir les doléances des Français. Cette phase a pour objectif la mise en place de débats locaux afin que chaque concitoyen exprime ses propositions et idées.
Ces débats seront focalisés sur les quatre grands thèmes suivants :
- La fiscalité et les dépenses publiques
- L’organisation de l’État et des services publics
- La transition écologique
- La démocratie et la citoyenneté
Par ces thèmes, Emmanuel Macron questionne notamment les Français sur la charge de l’impôt et des services publics, sur l’organisation administrative de l’État, sur le financement de la transition écologiques ainsi que sur l’évolution de la politique française et de se représentation par les élus.
Un premier épisode normand
Un grand débat qui s’est tenu pour la première fois le 15 janvier à Grand-Bourgtheroulde, en Normandie. Un défilé de 600 élus venus exprimer pour ce premier épisode les doutes et frustrations de leurs administrés.
Au cœur des discussions de ce mardi, la suppression de l’ISF. Une nouvelle fois, Emmanuel Macron affirme qu’il ne rétablira pas l’ISF et profite de cette occasion pour justifier cette suppression «Les gens qui étaient vraiment fortunés, ça fait bien longtemps qu’ils étaient partis. Les gens qui étaient fortunés (…) ils faisaient des holdings où ils mettaient de la dette et ils ne le payaient pas (l’ISF)! Donc qui payait l’ISF? Les gens qui n’étaient pas assez riches pour créer de la dette ou pour partir. Et la plupart du temps, c’étaient des gens qui créaient de l’emploi chez nous. C’est ça la réalité».
Poursuivant son discours : « Ce que je sais c’est que quand on produit moins, il y a peu de chances qu’on répartisse plus. Et ce que je sais, c’est que les impôts qui ne favorisent pas la production, qui ne font pas revenir ou qui n’encouragent pas celles et ceux qui entreprennent, qui créent des emplois, à faire, ce ne sont pas les meilleurs impôts ».
L’autre thématique de ce premier épisode s’est concentrée sur la fermeture progressive des services publics de proximité.
Un débat à l’intérieur se déroulant dans une ambiance plutôt calme, tranchant avec les fortes tensions de l’extérieur où des gilets jaunes ont été repoussés à l’aide de gaz lacrymogènes.
Un retour sur le terrain délicat pour Emmanuel Macron qui espère un dialogue transparent avec les citoyens.
Pour plus de précision, lire la lettre adressée aux Français.
[Crédit photo : Kremlin.ru ]