Les listes LREM de Montréal, représentée par Frédéric Bove et de Québec, menée par Guillaume Lecomte, se sont fixées comme objectif de renforcer la communauté française d’Amérique du Nord. Les candidats souhaitent également travailler de concert avec tous les conseillers des Français de l’étranger pour accompagner au mieux les expatriés, notamment en ces temps de crise.
C’est le grand baptême du feu pour Frédéric Bove et Guillaume Lecomte, qui mènent leur première campagne pour devenir conseillers des Français de l’étranger. Les deux candidats ont présenté à Montréal et Québec une liste La République en Marche (LREM), mais comptent avancer avec tous les autres conseillers, de tout bord politique, pour assurer la meilleure représentation possible des Français établis au Québec. L’un des mots d’ordre des représentants LREM est la solidarité et la présence sur le terrain. “La Covid-19 a eu un impact négatif sur notre communauté. Nous subissons cette crise de plein fouet”, rappelle Frédéric Bove. “Les conseillers des Français de l’étranger se doivent d’être à l’écoute de tous leurs concitoyens, qu’ils soient à Montréal, Québec, Gatineau, Halifax ou Moncton.”
Des listes LREM représentatives
La tête de liste LREM à Québec, Guillaume Lecomte, s’est lancé dans le grand bain politique à la suite à cette crise sanitaire. “Cela a été l’élément déclencheur de mon engagement, j’ai pu comprendre à quel point il était nécessaire pour les Français établis ici de pouvoir s’appuyer sur leur consulat et des élus de proximité”, note le jeune analyste comptable. “À travers les webinaires que nous avons organisés durant la campagne, nous avons vu à quel point il y a un besoin de solidarité, on se rend compte que tous les élus ne sont pas aussi proches des expatriés. À l’instar de Frédéric, j’ai monté une liste qui reflète la réalité du terrain, avec notamment une travailleuse sociale qui a pu voir les dégâts causés par cette pandémie au sein de la communauté.”
Guillaume Lecomte insiste également sur la précarité des étudiants, « qui vivent pour certains une vraie situation d’urgence. Ils n’ont pas forcément la certitude de rester ou partir et ne peuvent pas compter sur un petit job dans les bars ou restaurants – fermés, pour assurer un revenu minimum. »
Pour rappel, au début de la crise, 240 millions d’euros ont été débloqués pour venir en aide aux Français de l’étranger, dont 50 millions d’euros pour un dispositif d’aide d’urgence à destination des Français durement touchés pendant cette crise sanitaire – 100 millions étaient dédiés à l’enseignement français à l’étranger.
Faire preuve de pédagogie
Pour Frédéric Bove, cette crise sanitaire a également été l’occasion de « mettre en lumière la nécessité d’accélérer la dématérialisation des démarches administratives, d’outiller les consulats en ce sens. Nous travaillons déjà sur la question avec Roland Lescure », souligne le candidat LREM montréalais. Les deux représentants d’En Marche s’engagent à être disponible auprès de leurs concitoyens et à faire preuve de pédagogie.
« C’est la base de notre engagement, c’est ce que nous faisons notamment à l’occasion de nos rencontres virtuelles. C’est important de rappeler le rôle qu’occupe un conseiller des Français de l’étranger auprès des premiers concernés, que nous sommes là pour faire remonter leurs problèmes et les aider à faire face aux situations d’urgence, mais aussi relayer leurs opinions auprès des parlementaires », liste Guillaume Lecomte. «Les élus doivent occuper davantage le terrain qu’ils ne le font aujourd’hui, ne serait-ce qu’en envoyant régulièrement des infolettres, un résumé de chaque Conseil consulaire », insiste-t-il.
Pour rappel, les conseillers des Français de l’étranger sont également en charge de choisir les sénateurs représentant les expatriés, d’attribuer des bourses, de siéger au Conseil d’administration des établissements français, entre autres.
Connecter ensemble les Français d’Amérique du Nord
L’une des volontés de LREM est de renforcer les liens entre les différents expatriés français non seulement au Québec, mais également à travers l’Amérique du Nord, que ce soit à travers des échanges sur la politique, l’économie ou la culture.
« Quand on parle de communauté, on parle notamment de culture. Nous nous reconnaissons les uns les autres dans notre particularité culturelle, c’est un élément qui nous rapproche. Nous pourrions proposer à des personnalités de prendre part à certaines rencontres virtuelles, pour créer de nouveaux liens et en consolider d’autres, pour faire acte de communauté. Nous devrions développer cela, tout en travaillant à trouver des solutions aux différents problèmes de nos concitoyens », propose Frédéric Bove. Ainsi, les candidats LREM espèrent porter la voix de l’ensemble des communautés françaises, qu’elles vivent à Montréal, Québec, San Francisco ou New York. « Nous avons des problématiques communes à faire remonter, nous sommes plus fort avec un plus large réseau », assure-t-il.
« Nous voulons également mettre en avant la démocratie participative, qui est un autre pilier de notre engagement », ajoute Guillaume Lecomte. « Nous nous engageons à être plus proches de nos concitoyens, de consolider notre communauté et lutter contre le cynisme. Nous pensons organiser des rencontres avec des députés des Français de l’étranger tels que Roland Lescure pour permettre à chacun, peu importe sa sensibilité politique, d’avoir un échange constructif, montrer que les élus – conseillers comme députés – sont accessibles, à qui l’on peut directement poser ses questions et faire remonter ses problématiques », détaille le candidat LREM à Québec.
Ce dernier insiste sur sa volonté de « dépasser les frontières partisanes » durant son mandat. « J’entends travailler avec tout le monde, peu importe la sensibilité politique – du moment qu’il est issu d’une vraie liste. Nous avons un rôle primordial à jouer, et le fait que nous soyons connectés à la majorité présidentielle actuelle nous permet de remonter directement les enjeux de nos compatriotes », appuie Guillaume Lecomte. De son côté, Frédéric Bove s’engage à être « constructif et combattif », sans tomber « dans l’affront ou l’hystérie infertile ».