Rubika s’est installée à Montréal en septembre dernier. L’école française en design, animation et jeu vidéo veut former les étudiants en sol québécois, à Montréal, capitale du jeu vidéo en Amérique du nord. Créée en 1987 à Valenciennes, « l’école des talents de la création numérique » qui compte maintenant trois campus, dont un en Inde, a déjà formé 3500 étudiants à travers le monde et en attend 60 à Montréal l’année prochaine.
Par Lisa Lasselin
Être élève à Rubika c’est réaliser des films d’animation, concevoir des jeux vidéos, rendre réels ses propres personnages, mais cela peut être aussi la conception des voitures de demain, ou encore repenser le parcours d’un voyageur dans un aéroport dans le but réduire son temps d’attente. Pour l’instant, l’école a démarré avec trois étudiants, mais elle en attend près de 60 à la rentrée prochaine. Marc Sellier, Directeur du Développement de Rubika Canada l’assume, il recrute des talents : « Je cherche des gens avec un univers, qui ont une certaine qualité artistique mais pas forcement de dessin ou peinture. J’ai des gens qui savent très bien faire une marionnette et qui arrivent devant moi en me disant que leur projet est de donner vie à leur marionnette. Et là, on va aller au 2D et au 3D, on va donner vie à tout ça. »
La formation est de trois ans. La première année est destinée à construire les fondations, les élèves se spécialisent quand ils arrivent en deuxième année.
Pourquoi Montréal ?
« La place où il fallait venir c’est en Amérique du Nord. Ici il y a un terrain fertile, de part l’énergie de la ville et du pays, ainsi que les simplicités de taxes pour les studios qui s’y implantent », confie le directeur. Déjà présente dans le Nord de la France ainsi qu’en Inde, l’école qui a déjà 3 500 diplômés à travers 50 pays dans le monde n’avait pas encore de pôle de formation sur le continent Nord-Américain.
Une notoriété déjà créée… grâce aux «ambassadeurs»
Rubika a constaté que de nombreux étudiants trouvaient du travail de l’autre côté de l’Atlantique. « Il y a avait déjà un bon écosystème à Montréal, puisque 120 ambassadeurs de notre école travaillent à Montréal, et ont été recrutés par la majorité des studios et qui ont fait, grâce à ça, la reconnaissance de notre école », ajoute Marc Sellier.
L’école cherche à se faire connaître à Montréal. En France, plusieurs médias l’ont déjà nommée « meilleure école des jeux vidéos ». On parle beaucoup de jeux vidéo, mais pas que! L’école va former des designers industriels. Par exemple, l’année dernière, les élèves de Rubika France ont été sélectionnés afin de réfléchir à ce que sera une Ferrari en 2040, concours pour lequel ils ont remportés le premier prix.
En cours d’accréditation
Les coûts d’une année de scolarité sont de 15 000$, cela peut-être un frein pour un étudiant. Cependant, Rubika a lancé un processus d’accréditation. « On veut être dans cette démarche d’intégration donc il nous faut cette accréditation. Elle est accordée par le ministère de l’Éducation du Québec et elle va nous autoriser à délivrer un double diplôme franco-québécois», explique M. Sellier.
Mais l’accréditation va également permettre d’obtenir deux choses importantes pour les futurs étudiants: la première est l’obtention de prêts-bourses par le ministère afin que les étudiants financent entièrement leurs années chez Rubika, la deuxième c’est un permis d’étude. En effet, Rubika aura la possibilité d’accorder un permis d’étude aux étudiants étrangers. Pour l’instant sans cette accréditation, l’école ne peut accepter que les résidents permanents ou citoyens canadiens. Le directeur semble confiant sur la décision du ministère, dont la décision devrait être connue à la mi-mars.