Dans les salles du Québec, le 19 avril 2019, sort Tanguy, le retour, le dernier film d’Etienne Chatiliez.
Paul (André Dussollier) et Edith (Sabine Azema) vivent un bonheur parfait dans leur appartement parisien quand, un soir, 16 ans après son départ pour la Chine, Tanguy (Eric Berger) sonne a leur interphone. Il explique a ses parents que Meï Lin, sa femme, l’a quitté et qu’il a besoin d’un hébergement pour lui et pour sa fille Zhu ! Catastrophés de voir leur « tout-petit » dans cet état, Paul et Edith font tout pour lui redonner goût à la vie, sans réaliser que ce faisant, ils tressent la corde pour se pendre car Tanguy recommence, rapidement, à se sentir bien chez ses parents… Ça y est, Tanguy est de retour, malheur pour ses parents !
S’il s’est toujours refusé a faire « La vie est un long fleuve tranquille 2 » ou « Tatie Danièle 2 », Etienne Chatiliez offre, 18 ans après la sortie du premier long métrage, une suite à Tanguy, avec, bien sur, André Dussollier, Sabine Azéma et Eric Berger. Pour ce faire, avec Laurent Chouchan le scénariste du film, ils sont partis du personnage de Tanguy lui-même, qui avait réussi à faire en Chine ce qu’il n’avait pas finalisé à Paris : vivre parmi en se créant une famille avec les parents et les grands-parents de son épouse, tout le monde vivant dans la même maison. Et la, selon Eric Berger, « plus Tanguy serait déprimé au début, plus ça serait drôle »… eh bien non…. Tanguy 2 n’est pas drôle parce qu’on ne croit jamais vraiment a son problème. C’est un peu comme si tout son humour décalé était resté en Chine et que seul le grand fils un peu neu-neu et manipulateur était rentré en France. Il en va de même pour ses parents. En effet, a quoi bon parler et imager les problèmes de prostate de Paul tout au long du film, pour finalement, ne rien en faire dans l’histoire ?
A dire vrai, après avoir vu le film, je comprends les journaux parisiens n’ont pas été tendres avec lui puisque, par exemple, pour le Bien Public « c’est bien vu, mais aussi, déjà vu » d’autant que, « l’aimable férocité d’Etienne Chatiliez s’est adoucie ». Quand au Figaro, il liste carrément cinq raisons de ne pas aller voir Tanguy 2, mélangeant, pelle-mêle, un scénario peu crédible, « des dialogues indigents » ou encore des gags balourds. Et c’est bien vrai, le film est abracadabrant, agréable a regarder, mais sans plus, bien moins drôle que le premier opus de la série.