La Convention d’Affaires Canada-France qui se tenait les 23 et 24 mars derniers à Montréal accueillait cette année des conférenciers de choix, en plus de proposer comme chaque année, des ateliers thématiques et l’habituel cocktail de réseautage. Reportage sur cette troisième édition jugée « plus généraliste » selon la directrice générale de la CCIFC, organisatrice de l’événement.
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Organisée par la Chambre de commerce et d’industrie française au Canada, cette convention d’affaires a permis à des petites et moyennes entreprises (PME) françaises et canadiennes de se rencontrer et d’aborder ensemble questions fiscales, immigration et opportunités d’investissement transatlantiques. L’occasion aussi pour Nicolas Chapuis d’énoncer son plan d’action pour les quatre années à venir, alors que l’accord économique et commercial global (AÉCG) entre l’Europe et le Canada devrait être ratifié par le Parlement européen en novembre.
C’est l’ambassadeur de France au Canada, Nicolas Chapuis qui a donné le coup d’envoi de la troisième édition de la Convention d’affaires Canada-France, lundi matin à l’hôtel Hyatt Regency Montréal. Pour sa première allocution devant la communauté d’affaires, le diplomate a rappelé l’importance de renforcer les relations franco-canadiennes.
Des pays innovants et tournés vers l’avenir
« La France et le Canada sont à l’avant-garde des échanges économiques, notamment grâce à l’AÉCG », souligne l’ambassadeur. Et de rappeler les forces de l’un et l’autre pays. « La France est un des pays les plus innovants en matière de transport urbain, d’énergie ou de technologies du numérique, indique-t-il. Quant au Canada, on en a souvent une image mixte, d’un pays à la fois très industrialisé et innovant, bien intégré à l’économie américaine. » Mais les deux pays partagent de nombreux points stratégiques et tournés vers l’avenir, croit Nicolas Chapuis.
Avec 550 sociétés françaises au Canada et 220 entreprises canadiennes dans l’Hexagone, les deux pays entretiennent des relations fortes. Nicolas Chapuis insiste toutefois sur la nécessité de développer les investissements français dans les régions nordiques du Québec ainsi que dans l’ensemble du Canada. « Il y a les partenariats avec le Québec, certes, mais on peut faire plus, ailleurs et cela ne veut pas dire moins de Québec », rapporte-t-il.
La mobilité internationale : un plus pour l’économie
Selon Nicolas Chapuis, la mobilité internationale constitue aussi un fort élément de croissant économique au Canada. Et la France devrait parfois s’en inspirer. « Les travailleurs immigrés permettent d’apporter un certain dynamisme, note-t-il. La croissance démographique que vit le Canada est le résultat de vagues annuelles d’immigration choisie et extrêmement sélective qui constitue un plus pour un pays. »
Dans son plan d’action, Nicolas Chapuis a souhaité « fixer des idées simples » : la mise en oeuvre de l’AÉCG, donner la priorité absolue aux innovations « tant dans le numérique qu’au niveau du climat », en identifiant les nouvelles opportunités pour les entreprises françaises, mettre en avant les startups françaises et renforcer les investissements canadiens en France.
La journée du lundi s’est poursuivie avec une série d’ateliers thématiques répondant à des questions pratiques comme les aspects fiscaux et légaux des entreprises à l’international. Un cocktail de réseautage a clôturé cette première journée. Mardi, la communauté d’affaires s’est à nouveau réunie autour du président de Bordeaux Gironde Investissement, Alain Cougrand, et a pu suivre des ateliers spécialisés dans le développement des entreprises à l’international. Cette convention d’affaires s’est terminée par l’allocution du négociateur en chef du gouvernement du Québec dans le projet de l’AÉCG, Pierre Marc Johnson, qui a souligné une nouvelle fois les opportunités d’ouvrir les marchés publics entre le Canada et l’Union européenne.
Un reportage de Guillaume Mazoyer, Maryne Zammit et Camille Feireisen
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