Malgré l’annulation de son concert le 21 janvier dernier à Montréal, Wax Tailor reviendra le 3 juillet au Métropolis, dans le cadre du Festival International de Jazz. Son public l’attend de pied ferme pour passer une soirée mémorable.
Wax Tailor, de son vrai nom Jean Christophe Le Saoût, est un auteur, compositeur, producteur et manager français de musique. Plus de 15 ans de carrière et toujours ce nom de scène, qui signe tous ses albums. « Wax Tailor, ça veut dire tailleur de pierre », explique-t-il. « Ça résume bien ma façon de travailler la musique, la matière, ajoute l’artiste. Le point de départ c’est le vinyle. Ensuite je façonne ma musique. » S’il a commencé par façonner la musique trip-hop, il est de plus en plus attiré par un style de musique varié, qui lui permet de toucher à tout. À l’origine, sa culture musicale est plus américaine ou anglaise, que française « Dans la musique américaine c’est peut-être plus la mélodie qui entraîne, qui importe, dans la chanson française c’est plus le texte. Moi j’adore les mélodies. »
By Any Beats Necessary, est une échappatoire
Le dernier album de Wax Tailor, sorti en 2016, est né dans un contexte plus que particulier : les attentats de Charlie Hebdo. « Je me souviens m’être réveillé un matin, dans un moment de fatigue de tout ça, je me suis dit que je me prendrais bien un billet pour aller faire un road trip en Amérique du Nord. Ça me ferait du bien. », justifie-t-il. Alors que d’autres auraient pu se renfermer sur eux même, Wax Tailor a choisi d’utiliser cette envie de voyage pour écrire un nouvel album, pour mettre des sons, des voix sur cette envie d’ailleurs. « C’était une échappatoire. Ce qui est paradoxal, c’est qu’on ne ressent absolument pas ce contexte dans l’album. C’était aussi un moyen de partir loin de cette réalité. », fait valoir le musicien. En suivant son envie de road trip, Wax Tailor s’est alors imaginé sur les routes américaines et a trouvé le bon prétexte pour revisiter toute la musique américaine en partant du blues, en passant par le jazz, le soul et le funk.
La poésie des clips et le choix des collaborations
Sur chaque musique de l’album, Wax Tailor choisit une voix, un artiste, un style. Tant de talents distincts qui viennent s’ajouter aux mélodies enivrantes du personnage: « C’est comme une écriture de film, j’écris le scénario et ensuite je choisis les artistes. » Parfois, Wax Tailor sait exactement qui choisir pour ajouter à sa mélodie, d’autres fois, il cherche, discute, écoute avant de trouver la perle rare. Sa perle rare sur presque tous les albums, c’est Charlotte Savary. Auteure-compositrice et interprète française, elle pose sa voix sur la chanson Bleed Away dans ce nouvel album. « Charlotte Savary, elle avance avec moi. On travaille ensemble depuis 12 ans, c’est un fil conducteur sur tous mes albums. », se réjouit-il. Elle est d’ailleurs toujours ou presque, présente lors des concerts de Wax Tailor. Peut-être une occasion de la voir lors du concert de Wax Tailor au Métropolis le 3 juillet prochain.
(crédit photo: Facebook)