Le gouvernement du Québec développe la promotion de sa Stratégie maritime tous azimuts. Les 3 et 4 novembre, c’est à Marseille, que le ministre Jean d’Amour est venu chercher de futurs partenaires, à l’occasion des 11e Assises de l’économie de la mer. Il a également annoncé la mise en place imminente de l’Institut maritime franco-québécois.
“C’est un outil de développement pour le Québec, que nous allons réussir si nous multiplions les partenariats”, justifie Jean D’Amour, ministre délégué aux Transports et à l’Implantation de la stratégie maritime du gouvernement du Québec. Invité en France cette semaine, le ministre est venu présenter la Stratégie maritime du Québec aux membres du Cercle des dirigeants d’entreprises franco-québécois, aux experts du Forum international ainsi qu’à des représentants del’Unesco.
Invité par les 11e Assises de l’économie de la mer à Marseille, il a rencontré Annick Girardin, secrétaire d’État au développement et à la francophonie du gouvernement français, ainsi que Teva Rohfritsch, ministre de la relance économique et de l’économie bleue du gouvernement de la Polynésie française. “La France a une tradition maritime, a une industrie maritime florissante, une belle histoire mais surtout un bel avenir, et comme le Quebec est plus que jamais maritime, on échange les meilleures pratiques”, explique Jean D’Amour. Selon lui la France et le Québec sont des alliés naturels, dans ce domaine également.
Le Québec, partenaire maritime
C’est un positionnement du Québec, en tant que partenaire maritime incontournable que le ministre est venu défendre en Europe. “Le Québec est maritime plus que jamais”, défend le ministre avant d’ajouter : “Tout cela s’inscrit dans la perspective de la ratification de l’AECG”. Projets dans le domaine de l’acquaculture, mais aussi liens entre les armateurs, “qui doivent se parler pour rentabiliiser leurs routes commerciales”, sont autant de partenariats envisagés. Mais le ministre prévient : “Il ne faudra pas s’étonner que d’autres partenariats soient annoncés dans les mois qui viennent”.
[caption id="attachment_12526" align="alignleft" width="300"] Jean D’Amour et Annick Girardin (crédit: Québec en France)[/caption]La relation privilégiée avec la France se traduit aussi par la création d’un Institut maritime franco-québécois, annoncé par le Premier ministre Philippe Couillard en mars dernier, lors des dernières rencontres alternées entre la France et le Québec. “Il va prendre son envol dans les premiers mois de 2016”, assure le ministre D’Amour. “La recherche occupe une place prédominante et nous y travaillons notamment avec la France”, justifie-t-il.
Le développement maritime au service de l’économie
Leministre Jean d’Amour insiste sur l’aspect économique du développement maritime du Québec. “ Notre action est axée sur le développement économique et social du Québec, dans le respect de l’environnement, et quand je parle à nos amis francais, c’est la même chose”, soutient-il. Le développement de parcs industriels à proximité de zones portuaires, de l’industrie des pêches sous l’angle de la transformation, de l’acquaculture ainsi que de l’industrie du tourisme sont au menu du gouvernement du Québec. “Nous souhaitons un nombre accru de croisiéristes européens”, insiste le ministre, élu de Rivières-du-Loup, région pour laquelle il a annoncé la création d’un carrefour maritime pour 2 millions de dollars ainsi qu’ une meilleure accessibilité au fleuve.
Le gouvernement du Québec caresse de grandes ambitions avec la mise en oeuvre de la Stratégie maritime : la création de 30 000 emplois directs et 21 000 emplois indirects, et des investissements de 9 milliards de dollars. “Le gouvernement fédéral pourra éventuellement être notre partenaire, ainsi que les investiseurs privés, du Québec et d’ailleurs”, lance leministre D’Amour. En pénurie de main d’oeuvre dans le secteur maritime, le Québec veut développer la formation pour faire face à son ambitieux plan.
Le ministre québécois se dit déterminé à ce que le Québec prenne toute sa place dans l’industrie maritime internationale, et affirme que la province est de plus en plus prisée. “Notre matière première c’est le fleuve Saint-Laurent, c’est le plus beau cours d’eau au monde, il est bien positionné, on a la responsabilité de le protéger, d’en prendre soin, mais en même temps, on doit en bénéficier sur le plan économique”, conclut Jean D’Amour.
(crédit visuel: 11e Assises de la mer)
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