L’ÂmeNord a vu le jour il y a quelques semaines aux États-Unis. La « non profit organization » veut participer au rayonnement de la France en Amérique du Nord, mais être aussi un espace de services pour ses adhérents, en toute neutralité politique.
« On s’est rendu compte qu’en Amérique du Nord, il n’y a pas de connexion entre Français d’une ville à l’autre, et même parfois dans une même ville », explique Gilles Berthier, le président de l’ÂmeNord. Lancée il y a quelques semaines, la fondation, de juridiction américaine, compte déjà près de 400 adhérents, avant même son lancement officiel à New-York et à Montréal.
L’organisation veut proposer des services dans tous les domaines de la vie quotidienne (travail, social, culturel, santé), en faisant du nombre de ses adhérents une force, et inciter les entreprises à devenir partenaire. C’est pourquoi, l’adhésion est gratuite et ouverte aux Français d’Amérique du Nord et aux francophiles. « Être francophile c’est adhérer à la culture française et aimer la France, car les francophiles participent eux aussi au rayonnement de la France », justifie Gilles Berthier.
Il travaille notamment sur une assurance-santé de groupe, essentiellement pour les Français des États-Unis, qui permettrait de mutualiser le risque et d’offrir de bons tarifs aux adhérents. Il vise également des tarifs préférentiels sur les compagnies aériennes, « et pas seulement pour rentrer en France en période creuse », s’exclame le président. Il veut aussi développer un volet culturel, et permettre la réservation de spectacles via l’ÂmeNord ou des séances de signature privées avec des écrivains français de passage sur le continent. « Si on est des milliers, on va pouvoir aller chercher des tarifs », se réjouit M. Berthier.
Voulue par Frédéric Lefebvre certes, mais l’ÂmeNord est totalement indépendante
Il souhaite également que la plate-forme de services soit partenaire de l’Union Française de Montréal, des associations françaises locales et des élus locaux de la 1ère circonscription. « On ne fait pas de politique, ça ne m’intéresse pas, j’insiste terriblement là-dessus », plaide Gilles Berthier. S’il admet que le député Frédéric Lefebvre est l’un de ses amis, il indique de pas avoir d’engagement politique. D’ailleurs, même si le député d’Amérique du Nord avait promis de faire naître cette structure, il n’est ni adhérent, ni impliqué dans la fondation, selon Gilles Berthier.
Actuellement, l’organisation recrute des adhérents et organise une collecte de fonds, pour faire vivre la structure. Un site, conçu bénévolement par Clementine Communication Inc, est déjà en ligne et un jeune en Service Civique est en cours de recrutement pour effectuer 24 heures de travail par semaine. D’ailleurs, l’ÂmeNord est déjà devenu le relais « agréé » en Amérique du nord auprès des autorités françaises, pour les OSBL qui souhaite faire venir un jeune en Service Civique.
Les trois administrateurs bénévoles, Caroline Scemama (New-York), Dominique Lemoine (Atlanta) et Gilles Berthier (Montréal), espèrent bien faire grandir l’organisation et compter des ambassadeurs aux quatre coins de l’Amérique du Nord bientôt, car « l’union fait la force! », assène Gilles Berthier.
(crédit visuel: Clementine Communication Inc)