Le film MON CRIME a pris l’affiche ce 7 avril dans les salles de cinéma du Québec. L’histoire raconte l’aventure, dans le Paris des années 35, de Madeleine Verdier, une jeune et jolie actrice, et de Pauline Mauléon, une jeune avocate en mal d’affaires. Un jour, un inspecteur de police soupçonne Madeleine d’avoir assassiné un célèbre producteur de théâtre avec qui elle avait rendez-vous. Sur les conseils du juge d’instruction et de Pauline, Madeleine plaide la légitime défense. Elle devient, lors du procès, un symbole de l’oppression des femmes par les hommes et, après son acquittement, une actrice célèbre tandis que Pauline entame une brillante carrière d’avocate.
Adaptation libre de la pièce de théâtre du même nom de Georges Berr et Louis Verneuil, MON CRIME est le 22e long métrage de François Ozon. Le long métrage présente une brillante distribution qui compte, entre autres, Isabelle Huppert, Dany Boon, Fabrice Luchini, André Dussollier, Félix Lefebvre, Édouard Sulpice, Régis Laspalès, Olivier Broche, Michel Fau, Daniel Prévost, Franck De la Personne, Dominique Besnehard, Evelyne Buyle ou bien encore Myriam Boyer.
Et, malgré cela, Ozon ne parvient pas à rendre le film plausible ni à accoler le niveau de ses précédents films, tels que Huit femmes ou Potiche. En effet, bien que le scénario ait sûrement été parfait pour une pièce de théâtre (ce qu’il était d’ailleurs avant le film), l’histoire est, ici, surjouée de bout en bout, comme par exemple, Dany Boom qui adopte un accent marseillais difficilement totalement décalé.
La seule exception dans la distribution est Isabelle Hupert qui campe une actrice du muet, fauchée et garce, mais brillante et tout à fait juste dans son rôle.
Avec un scénario plus construit ou construit différemment, le film aurait probablement donné lieu à un certain cabotinage tout à fait agréable à regarder, voire à un savoureux quiproquo grotesque confinant à l’absurde, comme dans certains vieux films des années 30…. Mais nous en sommes loin, car, ici, tout est convenu, sans humour et sans émotion !
Avec Isabelle Huppert, le seul autre point positif du film réside dans son esthétisme très bien léchée, ses décors et ses costumes visuellement très beaux.
Vous l’aurez compris, j’aurais voulu aimer ce film, mais c’est loin d’être le cas !
(crédit photo de Une: Sphère Films)