Crédit photo : Nathalie Simon-Clerc
Lundi dernier, le restaurant Carte Blanche fêtait sa septième année d’existence. Clients fidèles et amis du chef français André Loiseau ont célébré cet anniversaire lors d’un apéritif dinatoire, offert par le restaurateur dans son établissement de la rue Ontario à Montréal.
« Dans l’Est de la ville, on a le droit de manger aussi bien que dans l’Ouest! », lance André Loiseau. Fort de ce principe, le chef français ouvre son premier restaurant, Carte Blanche, sur la rue Ontario, à Montréal, il y a sept ans. C’est un pari osé, mais aujourd’hui réussi, puisque le chef Loiseau s’est constitué une clientèle qui lui a permis de rembourser son établissement en quelques années.
Clientèle de quartier, de la Rive-sud ou de la Rive-nord, européens exilés ou torontois en vacances, les convives de Carte Blanche apprécient le cadre à la fois moderne et épuré du restaurant, mais aussi la cuisine gastronomique du chef Loiseau, qui a su marier la tradition française et le goût québécois. « J’ai toujours aimé le sucré-salé; au Québec, j’ai pu m’épanouir », confie André Loiseau. Il a inscrit à sa carte, un loup-marin à l’érable et à la moutarde, et un foie gras à l’érable.
C’est en travaillant six ans dans des restaurants du Québec, que le chef français a appris à cerner les goûts québécois, avant d’ouvrir son propre établissement.
Le cuisinier français a choisi de vivre au Québec, il y a 13 ans, pour la qualité de vie, même s’il reconnait que l’hiver est parfois un peu long. Comme de nombreux Français du Québec, il n’envisage pas de rentrer dans l’hexagone.
André Loiseau mise également sur des évènements ponctuels pour assurer la pérennité de son restaurant. Jusqu’au 21 septembre, il participe à la semaine de la Martinique Gourmande, et offre un menu à consonance créole à ses clients.
La septième année est souvent cruciale, et André Loiseau reconnait qu’elle est moins bonne économiquement que les précédentes. Il attribue cette baisse d’activité aux manifestations de l’été 2012 qui ont conduit les clients à changer leurs habitudes montréalaises. Fataliste, il lâche : « C’est comme le vin, il y a les bonnes et les mauvaises années ».