Le 8 mars dernier a eu lieu une rencontre organisée par la Coop DeGama à l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec (ITHQ). Des expatriés, à une ou deux exceptions près, se sont retrouvés pour aborder un thème bien particulier : la drague au Québec. Régine Coicou, coach en séduction, spécialisée en relations amoureuses, était là en tant qu’expert pour éclairer les nouveaux arrivant à Montréal sur les principales différences culturelles dans l’art de séduire au Québec.
Par Loic Piaux
Une vingtaine de personnes étaient réunies dans le hall du sixième étage de l’ITHQ ce mercredi pour discuter tous ensemble de leur ressenti par rapport à la séduction au Québec, quelque peu différente de la France et d’ailleurs. Certains étaient là pour parler de leur expérience et d’autres pour chercher des réponses et des conseils. Un bon équilibre qui a permis un échange vivant et intéressant.
Les québécois ne draguent pas !
Le principal point d’incompréhension des femmes présentes à cette discussion : pourquoi les québécois ne les draguent pas dans les bars à Montréal ? En effet, si l’on compare à la France, où les hommes doivent obligatoirement faire le premier pas, la situation est bien différente au Québec. Les femmes prennent plus souvent les choses en main et ne vont pas attendre que l’homme vienne vers elles, la logique « straight to the point » est bien plus courante à Montréal qu’à Paris.
Un homme plait à une femme ici ? Elle fait le premier pas, elle va le voir et engage la conversation. Chose impensable pour certaines femmes présentent dans l’assistance mercredi dernier à l’ITHQ.
Comment faire le premier pas lorsqu’on est une femme ?
Devant l’inquiétude de certaines personnes face à l’idée d’aborder un homme, Régine Coicou a su apporter son expérience et donner quelques conseils utiles pour ces femmes un peu désorientées par ce rapport de séduction différent de ce qu’elles ont toujours vécu.
- Premièrement, ne pas rester en groupe. Si l’on veut être abordée par un homme, peu importe le pays ou la culture, il faut lui laisser une porte ouverte. Un homme seul ne s’approchera pas d’un groupe de six femmes assises à une table en train de discuter. Elle conseille donc de laisser des moments propices à la rencontre rapide. Par exemple, aller chercher son verre seule et non pas en groupe, prendre son temps, aller à la salle de bain seule également pour permettre à un homme intéressé de pouvoir vous accoster plus facilement qu’au milieu de votre groupe d’amies.
- Deuxièmement, faire le premier pas ne signifie pas forcément aller parler à l’homme directement. Les codes de séductions restent les mêmes partout. Un sourire, un regard en coin, un emplacement stratégique pour que vous puissiez être en vue de votre cible et qu’il puisse vous aborder.
- Car en effet, et c’est là le troisième point soulevé par Régine Coicou, ce n’est pas parce que les Québécois ne vous abordent pas « sauvagement » qu’ils ne draguent pas !
La plupart du temps, ils attendent une invitation, ou du moins des signes de la part du sexe opposé avant d’aller draguer. Il faut que chacun y mette du sien pour que le contact se fasse. Chose peu courante en France et donc difficilement compréhensible pour certaines qui avaient l’habitude de se faire accoster à tous les coins de rues dans leurs pays.
C’est d’ailleurs pour ça que Nathalie Rochefort, présidente de la Coop DeGama et organisatrice de l’évènement, a décidé de parler de ce sujet avec de nouveaux arrivants : « Je me suis retrouvée plusieurs fois à ramasser des amies en pleurs car personne ne venait les aborder ici. Elles avaient la sensation d’avoir pris 50 kilos dans l’avion et qu’elles ne plaisaient plus du tout ici. Cela joue sur la confiance et l’estime de soi. J’ai donc trouvé important de parler de ce sujet ce soir pour rassurer les filles dans cette situation-là. »
La drague est un jeux !
Régine Coicou insiste d’ailleurs sur un point important à ne pas oublier : la drague est un jeux !
Tous les goûts sont dans la nature, chacun a sa propre façon de séduire, certains auront une meilleure connexion que d’autres. Il n’y a pas de remède miracle ou de « mode d’emploi du meilleur dragueur », chaque approche est différente et dépend de chaque personne.
En définitive, il ne faut surtout pas faire de conclusions sur l’échec d’une rencontre dans un bar. Des dizaines de facteurs ont pu faire que cela ne fonctionne pas. Cela ne veux donc pas dire que vous ne plaisez pas ! Il y a des milliers d’hommes à Montréal, ce n’est pas un ou plusieurs échec qui doivent vous décourager !
Vous voilà donc prévenus, ici, la séduction se fait à deux et c’est peut-être pour le mieux !
(crédit photo: Flickr – Tangi Bertin)
La coop DeGama organise de nombreuses conférences pour les immigrants: www.degama.ca