Si vous ne le saviez pas, alors on vous l’apprend ! « L’homme idéal existe. Il est Québécois » selon l’auteure franco-belge Diane Ducret qui a sorti son livre à la rentrée 2015, après avoir séjourné plusieurs fois au Québec.
Par Charlotte Lopez
Diane Ducret a voulu traiter son sujet favori des femmes face à l’amour, à la sexualité, ou encore face à la violence de l’amour, d’une façon, cette fois-ci, plus légère et positive que ces derniers livres plus sérieux (Femmes de dictateurs, Les derniers jours des dictateurs, La Chair interdite, Corpus Equi). L’histoire raconte la vie d’une jeune femme parisienne qui va mettre de côté ses peurs et va partir rejoindre un homme qu’elle vient de rencontrer dans les rues de Paris. Et elle ne le rejoint pas n’importe où : au fin fond de son pays, dans sa cabane au Québec ! Elle va rapidement devoir faire face à des situations très comiques, et notamment à la barrière de la langue qui va souvent les empêcher de se comprendre.
L’auteure n’y va effectivement pas avec le dos de la cuillère concernant les expressions québécoises qui ponctuent l’histoire tout au long de la lecture : « Ce sont plusieurs situations de quiproquo qui me sont arrivé là-bas qui m’ont donné envie d’écrire ce livre et de m’en amuser ». Diane nous livre de façon humoristique un réel constat sur notre société, démontrant aussi la solitude incroyable de toute une génération dans les grandes villes et même en province. « J’ai pu voir que c’est la même chose au Québec, raconte-t-elle. Il y a une vraie solitude dont tout le monde se plaint, mais il n’y a jamais eu autant de célibataires dans toute l’histoire de l’humanité qu’aujourd’hui en Occident. »
« Inconsciemment on cherche des excuses pour ne pas être heureux, car on a peur »
Alors que, selon elle, on n’a jamais eu autant de moyens de se rencontrer, qu’on a le droit au divorce, à la liberté de choisir qui on veut socialement et sexuellement, finalement la rencontre ne se passe plus. Pourquoi ? « On a peut être dressé trop de portrait idéal de ce que l’on recherche, où trop de liberté nous met finalement face à nos vides et à nos peurs, lance-t-elle. Diane Ducret va donc ici tirer le portrait de la parisienne assez difficile et caractérielle, qui est capable d’assumer toutes ses peurs, mais qui se tire elle-même une balle dans le pied d’un point de vue amoureux, car elle n’arrête pas d’avoir peur, de se poser des questions et de vouloir que tout soit parfait et idéal. « Pourquoi on est seul quand le bonheur peut être plus palpable et plus simple aussi ? », se demande-t-elle.
« Finalement, l’homme idéal n’est peut-être pas celui qu’on pensait »
Diane a adoré le Québec et est tombée amoureuse de la mentalité de ses habitants. « C’est un vrai bol d’air frais de découvrir des rapports humains moins stratégiques et moins complexifiés que les nôtres. Les Québécois communiquent une simple chose que nous avons peut-être oubliée : l’envie et l’enthousiasme. » Selon elle, les hommes québécois ont vraiment quelque chose d’extrêmement charmant pour les Françaises, sans le côté macho-latin dans cette dichotomie de séduction qu’on peut retrouver en France : « Il y a une attention au détail qui est plus présente du côté québécois, alors qu’en France on ferait de grandes choses, de grandes déclarations, en faisant finalement moins attention aux petites choses du quotidien. »
Alors finalement la jeune femme parisienne va chercher la séduction idéale du côté du Canada. « Le Québec c’est le mal aimé de l’histoire de la francophonie, celui qu’on se permet de ridiculiser tout le temps avec le Québécois au fond des bois, de la poutine, une chemise à carreaux et un accent pas possible : j’aime bien l’idée de se dire que, finalement, l’homme idéal n’est peut-être pas celui qu’on pensait des deux entre le parisien et le Québécois », confie Diane Ducret.
(crédit photo Une : Arnaud Texier – Gracieuseté)
C’est la cabane en bois au fond des bois qui est idéale pour vivre un grand amour mais certainement le québécois un homme idéal !! Parlez en aux québécoises .