Montréal, le 25 mai – L’ex-ministre chargée des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret se vide le coeur dans un article parue dans le Nouvel Obs il y a 10 jours. Elle accuse notamment le président Hollande de donner « de grandes leçons de morale » et d’être « loin d’être exemplaire ».
Cela peut paraître vieux jeu ou ringard mais je trouve particulièrement déshonorant pour un ministre, secrétaire d’état ou simple collaborateur de cabinet de critiquer, quelques jours après son départ, celui pour qui on a travaillé. Il y a là un manque de sens de l’État et du devoir de réserve affligeants. Il est vrai que même dans l’exercice de leurs fonctions, les membres du gouvernement se permettent depuis quelques années (c’était vrai déjà sous Sarkozy mais ça s’est institutionnalisé sous Hollande) de faire entendre leurs états d’âme, leurs désaccords ou leurs problèmes existentiels. Inconcevables sous De Gaulle, Pompidou, Giscard ou Mitterrand, ces manifestations mesquines ne donnent pas une bonne image de l’État ni de qui que ce soit.